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40 ■■) ARTISTES PARISIENS DU
questée durant et constant leur mariaige. Et où, durant et constant icelluy futur mariaige, l'autre moictyé desd, deux maisons qui demeure propre à lad. Margueritte Savart, estoit vendue, licittéê ou autrement alliénée ou bien baillée à rente, en ce cas, les deniers qui proviendront de lad. vendition, ou licitation seront remployez par led. futur espoux en autres heritaiges ou rentes, ou la rente à quoy icelle moictyé pourroict avoir esté baillée, qui seront de pareille nature de propre à lad. Margueritte Savart que est lad. moictyé desd, deux maisons qui luy demeure én propre, comme dict est. Et ou cas que, au jour de la dissollution dud. futur mariaige led. remploy n'auroict esle faict, en ce cas, pareilz deniers que ceulx qui seront provenuz de lad. moictyé desd, deux maisons seront préalablement prins sur tous les biens, tant propres que conquestz, qui appartiendront aud. futur espouz au jour de la dissollution dud. futur mariaige. Et partant, led. François Poireau, futur espoux, a doué et doue lad. Margueritte Savart, sa future espouze, de la somme de cent cinquante livres tournois en douaire prefix, pour une fois paier et sans retour. Et où led. Poireau predecedde lad. future espouze, en ce cas, elle prandra, par preciput et avant aucun inventaire et partaige faire avec les héritiers dud. Poireau, tous les habitz, bagues et joyaulx qui seront lors trouvez à l'usaige de lad. Margueritte Savart, et ainsy que le tout,a esté accordé par et entre lesd, parties en faisant et passant le present traicté de mariaige qui autrement n'eust esté faict, passé, ny accordé... Fait et passé double, cestuy delivré pour led. Poireau futur espoux, l'an 1676, le lundy 29™° jour d'octobre. Signé Filezac et Chazeretz.
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xvr et dû xvir siècle.
Insinué le 16 février 1577.-—(Arch. nat., Y 118, fol. i3o.)
Jean Rabel, peintre et graveur.
Jean Rabel, peintre et graveur, né à Beauvais, en i548,mortle 4 mars i6o3, d'après l'Étoile, ou le 5 mars, suivant l'acte de décès cité par Jal, a joui, comme peintre de portraits et de fleurs, d'une réelle réputation.
Jal prétend qu'il avait épousé en premières noces une certaine Anne Chestres-1'. Où a-t-il pris ce renseignement qui nous paraît inexact? Car cette dame ne pouvait être marraine en 1578, laissant Rabel qui eût alors été veuf, épouser, en 1577, ®e~ nise Binet (appelée Binot par Jal), qui fut la mère de Daniel Rabel. ll est donc tout à fait improbable que Jean Rabel ait été marié deux fois, ' puisque la personne donnée pour sa première femme vivait encore au moment de ses secondes noces.
Nous avons ici les noms du père et de la mère de l'artiste.
Jean Rabel le père, probablement originaire de Beauvais, puisque son fils y naquit, s'était fixé à Paris en qualité de maître orfèvre, el cette circonstance ne dut pas être sans influence sur la vocation du graveur.
Du contrat de mariage lui-même, rien à dire. Les témoins du marié sont des artistes en réputation. Rabel, au moment de son mariage, jouissait donc d'une réelle considération. Le poète Malherbe lui adressa plus tard un sonnet louangeur.
Le Manuel de l'amateur d'estampes de Ch. Le Blanc donne l'énumération des planches signées par Jean Rabel. Les plus grands seigneurs du temps, les savants, les poètes, Antoine de Bourbon, les trois Coligni, Michel de l'Hôpital, Jeanne d'Albret, Philippe Strozzi, de Thou, Bemi Belleau. Marguerite de Valois y paraissent à côté de Louis XII, François I*r, Henri II, Henri III, Herni IV, Catherine de Médicis, Louis de Lorraine, l'Empereur Charles-Quint. C'est une galerie des célébrités du xvie siècle.'Jean Rabel mérite donc une place parmi les bons artistes de son temps t5'.
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c Jal aurait pris la mère de Rabel, que notre i acte nomme Anne Rester, pour sa femme. (2| Voir Laborde, Renaissance, 1,32 5.
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